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MANN, DER DEN HUND SIEHT
In der Dämmerung erscheint der Fuchs.
Mein Blick fällt auf die Schnauze, die zwei glänzenden Augen, die so viel Milde ausstrahlen.
Den dürren Körper.
Weil jemand aus der Küche gerade dabei ist, neue Fleischabfälle herauszustellen, wartet er ab. Er sitzt im Gebüsch auf den Hinterläufen, geduldig. Aufgeweckt blickt er in die Richtung, wo unter mir der Ausgang der Hotelküche sein muss.
Ich stelle mich dichter hinter die Scheibe.
Endlich ist dort unten alles ruhig. Der Fuchs läuft auf die Abfallcontainer zu. Weil die Container überquellen, stellt das Küchenpersonal Tüten mit Abfällen daneben. Sie verknoten sie gut, doch er reißt sie an den Seiten auf, zerrt Fleischabfälle heraus, die er ins Gebüsch schleift und dort verzehrt.
Ich bleibe an diesem Abend lange am Fenster stehen. Noch ist dort drüben alles ruhig.
Ich habe eine seltsame Verbundenheit entwickelt zu dem Tier. Es sind die Momente des Tages, in denen ich eine Weite spüre, dann wieder der Blick zum Horizont, zu den Lichtern der Raketen, und dieses Zusammenziehen. Kontraktion und Expansion. In meinem Zimmer studiere ich die Gesetze der Existenz. Seit fünf Tagen bin ich hier. Viele Anschlussflüge starten nicht mehr. Ich muss beruflich Menschen treffen, doch wann es weitergeht, weiß ich nicht.
Saskia Nitsche
2021C025
Traduction de l’allemand d’Emeline Berton
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HOMME QUI VOIT LE CHIEN
Dans le crépuscule apparaît le renard.
Mon regard se pose sur la queue, sur les deux yeux brillants dont émane tant de douceur. Le corps maigre.
Parce qu’une personne travaillant aux cuisines est en train de déposer des restes de viande dehors, il attend. Il est assis sur ses pattes arrière dans les buissons, patient. L’air vif, il regarde dans la direction où se trouve certainement la sortie de la cuisine de l’hôtel, à l’étage en dessous du mien.
Je m’approche plus près de la vitre.
En bas, tout est enfin calme. Le renard se dirige vers les poubelles. Parce qu’elles débordent, le personnel de la cuisine dépose les sacs remplis de déchets à côté. Ils les ferment bien, mais le renard déchire les sacs et en extirpe des restes de viande qu’il traîne jusque dans le buisson avant de les manger.
Cette nuit-là, je reste longtemps posté derrière la fenêtre. Tout est encore calme là-bas. J’ai développé un lien étrange avec l’animal. Ce sont ces moments de la journée où je ressens une impression d’ampleur, puis de nouveau le regard vers l’horizon, vers les lumières des missiles, et cette sensation que tout se contracte. Contraction et expansion. Dans ma chambre, j’étudie les lois de l’existence. Je suis là depuis cinq jours. De nombreux vols en correspondance ne partent plus. Je dois rencontrer des gens pour le travail, mais je ne sais pas quand ça va reprendre.