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Laura Vazquez
2021D001

 

 

dans le couloir numéro 1 –
on observe certaines maladies dont les germes se posent sur les cils

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’aim’ les oreilles mol’ de vieillardes
j’aim’ des gouttes de cires très bien durcies au bout des doigt
j’ l’aime le pauvre il pleure et ses cils s’unissent par petits groupes

 

 

 

j’ai détesté n’importe qui au hasard
et souvent dans ma tête avec mon arc je tirai sur chacun
là j’ai com’ d’la menthe dans les poumons

 

 

 

 

 

 

des nuages transparents filent
sous des nuages noirs
j’aime la couleur triste d’une varice et puis

 

 

 

 

les membres de l’être mort
ne possèdent plus leurs facultés antérieures
pourtant ils en ont d’autres

 

 

 

 

 

j’avais
l’angoisse avant le lever du jour
j’connaissais cette sensation comme une sœur jumelle

 

 

 

 

 

j’imagine le monde mort simplement

 

 

 

 

 

d’abord ma femme et mes animaux mes parents puis les connaissanc’

 

 

 

 

 

les vallées sont noires

 

 

 

 

 

j’aim’ la traitrise des autres car j’les aim’

 

 

 

 

 

aimer la traitrise

 

 

 

 

 

Comme je l’aime je l’embrasse
le visag’ des fœtus de biche d’araignée des blessures des chars superbes des dessins

 

 

 

 

 

et les sons neutres réguliers
le couteau tranchant dans de grands fruits tendres
des joues pâles d’autres rosées
brûlures sur la tempe de-ci de-là des incendies
bébé levant le cou levant la tête prononçant le mot mama
morceau de bois c’est tout comme dir’ merci
en échange d’une tranche
les ombres qui sont des personnages repoussants et enviables
le vent dans la paille noire
croix sur telle ou telle personne ou pierre et devenir fol’ de douleur
une folie nous élève en un petit lieu précis de soleil
il y a aussi un grand trou au bord duquel on s’installe toujours
nos poings nos mains sont francs car nous n’avons plus de mains
et c’est comme ça qu’elles me comprennent
qui ça
la souffrance
en même temps que moi
des visages maigres
qui ne sont plus des visages
depuis les millénaires je ne peux plus
me mordre les lèvres et je ne les mords plus
car je suis une fantôme
j’ai une intelligence
sans rapport avec mon corps

 

 

 

 

 

 

à partir de
l’ébranlement de la substance
du cerveau tout va bien pour toi et moi merci

 

 

 

 

 

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on observe certaines maladies dont les germes se posent sur les cils

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

j’aim’ les oreilles mol’ de vieillardes
j’aim’ des gouttes de cires très bien durcies au bout des doigt
j’ l’aime le pauvre il pleure et ses cils s’unissent par petits groupes

 

 

 

j’ai détesté n’importe qui au hasard
et souvent dans ma tête avec mon arc je tirai sur chacun
là j’ai com’ d’la menthe dans les poumons

 

 

 

 

 

 

des nuages transparents filent
sous des nuages noirs
j’aime la couleur triste d’une varice et puis

 

 

 

 

les membres de l’être mort
ne possèdent plus leurs facultés antérieures
pourtant ils en ont d’autres

 

 

 

 

 

j’avais
l’angoisse avant le lever du jour
j’connaissais cette sensation comme une sœur jumelle

 

 

 

 

 

j’imagine le monde mort simplement

 

 

 

 

 

d’abord ma femme et mes animaux mes parents puis les connaissanc’

 

 

 

 

 

les vallées sont noires

 

 

 

 

 

j’aim’ la traitrise des autres car j’les aim’

 

 

 

 

 

aimer la traitrise

 

 

 

 

 

Comme je l’aime je l’embrasse
le visag’ des fœtus de biche d’araignée des blessures des chars superbes des dessins

 

 

 

 

 

et les sons neutres réguliers
le couteau tranchant dans de grands fruits tendres
des joues pâles d’autres rosées
brûlures sur la tempe de-ci de-là des incendies
bébé levant le cou levant la tête prononçant le mot mama
morceau de bois c’est tout comme dir’ merci
en échange d’une tranche
les ombres qui sont des personnages repoussants et enviables
le vent dans la paille noire
croix sur telle ou telle personne ou pierre et devenir fol’ de douleur
une folie nous élève en un petit lieu précis de soleil
il y a aussi un grand trou au bord duquel on s’installe toujours
nos poings nos mains sont francs car nous n’avons plus de mains
et c’est comme ça qu’elles me comprennent
qui ça
la souffrance
en même temps que moi
des visages maigres
qui ne sont plus des visages
depuis les millénaires je ne peux plus
me mordre les lèvres et je ne les mords plus
car je suis une fantôme
j’ai une intelligence
sans rapport avec mon corps

 

 

 

 

 

 

à partir de
l’ébranlement de la substance
du cerveau tout va bien pour toi et moi merci

 

 

 

 

 

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