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Je me masturbe devant le miroir au-dessus des yeux de ma commode en regardant mes pauses. Mon corps se déleste des angoisses. Je m’endors au milieu du lit.
Je rêve que je touche cette tuile sacrilège dans la salle de bain. Les murs se déplient alors et laissent voir une entrée rectangulaire. Je me déplace entre le ciment comme emmurée. Il y a un palier à monter, pour s’introduire dans l’entre deux murs. C’est un tunnel. Je marche dans cet espace pieds nus et j’ai peur de me faire mordre par des rats ou des araignées. Je suis dans la poussière et je monte un escalier cylindrique qui me mène à ce qui semble être une aile abandonnée de l’hôtel. Espace dépeuplé, puis caché dans la salle de bain de la chambre 44. Je vois les chambres E-1011 et E-1012. Quelle est donc cette aile E ? Subtilisée comme ça au hasard de deux vides, comme ces maisons Eel’s Nest qui essaiment dans l’architecture japonaise. Des maisons glissées dans les interstices libres entre deux autres habitations, des constructions sur les restes. Pourquoi avoir construit des chambres à l’intérieur d’autres chambres ? La 44 est la bouche de l’aile E. Je suis la bouche de l’aile E. J’ai l’impression de me trouver dans la tourelle d’un ancien château. Princesse prisonnière de sa chambre d’hôtel. E-1020, E-1025. J’avance dans ce couloir ancien et vétuste, de pierres et de bois. Puis j’ai peur de me piquer sur un fuseau. E-1027, la porte s’ouvre sans la clé, une rangée de fenêtres plus larges que hautes laissent voir une ligne de soleil à l’horizon. Je pensais que c’était la nuit dans mon rêve. Des miroirs en mobiles tournent accrochés aux plafonds.

 

Fig.6 — L’escalier sablier

 

Ma tour moyenâgeuse est devenue une pièce stylisée. Je sors sur le balcon qui a une vue imprenable. Je crois être située au-dessus de ma chambre, mais je n’ose pas m’avancer près de la balustrade, je me connais. Je tombe toujours dans mes rêves si je m’approche des précipices ou des vides. Ce vieux balcon pourrait tanguer, se détacher du mur et s’écraser dans la piscine et alors je tomberais dans l’eau moi aussi, avec de la brique et du mortier. Je ne tombe pas, mais pense à ma chute. La pensée de cette eau me réveille et je vais uriner.

 

Aller dans la salle de bain

Je me masturbe devant le miroir au-dessus des yeux de ma commode en regardant mes pauses. Mon corps se déleste des angoisses. Je m’endors au milieu du lit.
Je rêve que je touche cette tuile sacrilège dans la salle de bain. Les murs se déplient alors et laissent voir une entrée rectangulaire. Je me déplace entre le ciment comme emmurée. Il y a un palier à monter, pour s’introduire dans l’entre deux murs. C’est un tunnel. Je marche dans cet espace pieds nus et j’ai peur de me faire mordre par des rats ou des araignées. Je suis dans la poussière et je monte un escalier cylindrique qui me mène à ce qui semble être une aile abandonnée de l’hôtel. Espace dépeuplé, puis caché dans la salle de bain de la chambre 44. Je vois les chambres E-1011 et E-1012. Quelle est donc cette aile E ? Subtilisée comme ça au hasard de deux vides, comme ces maisons Eel’s Nest qui essaiment dans l’architecture japonaise. Des maisons glissées dans les interstices libres entre deux autres habitations, des constructions sur les restes. Pourquoi avoir construit des chambres à l’intérieur d’autres chambres ? La 44 est la bouche de l’aile E. Je suis la bouche de l’aile E. J’ai l’impression de me trouver dans la tourelle d’un ancien château. Princesse prisonnière de sa chambre d’hôtel. E-1020, E-1025. J’avance dans ce couloir ancien et vétuste, de pierres et de bois. Puis j’ai peur de me piquer sur un fuseau. E-1027, la porte s’ouvre sans la clé, une rangée de fenêtres plus larges que hautes laissent voir une ligne de soleil à l’horizon. Je pensais que c’était la nuit dans mon rêve. Des miroirs en mobiles tournent accrochés aux plafonds.

 

Fig.6 — L’escalier sablier

 

Ma tour moyenâgeuse est devenue une pièce stylisée. Je sors sur le balcon qui a une vue imprenable. Je crois être située au-dessus de ma chambre, mais je n’ose pas m’avancer près de la balustrade, je me connais. Je tombe toujours dans mes rêves si je m’approche des précipices ou des vides. Ce vieux balcon pourrait tanguer, se détacher du mur et s’écraser dans la piscine et alors je tomberais dans l’eau moi aussi, avec de la brique et du mortier. Je ne tombe pas, mais pense à ma chute. La pensée de cette eau me réveille et je vais uriner.

 

Aller dans la salle de bain