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En me recouchant, je prends alors conscience de la nouvelle chambre. Je n’ai pas tiré les rideaux de la porte vitrée, et les murs possèdent ces reflets, de la lune peut-être. Je me sens aussi souvent craintive des nouveaux sommeils dans des endroits inconnus. Il me faut environ une semaine pour me remettre de l’effroi d’un nouveau lit, d’une nouvelle pièce. Avec mon ex-copain, dans mon ancien appartement à Montréal, j’avais encore peur de la chambre deux ans après l’emménagement, si je devais y dormir seule. Les orteils toujours recouverts par la couette, pour éviter qu’un monstre ne les attrape dans la noirceur.

Je me lève et me dirige vers la porte vitrée pour couper la danse des lumières au plafond. J’ouvre la porte quelques minutes pour prendre l’air, et j’entends des clapotements dans la piscine. Par-dessus mon balcon, j’observe ce groupe de nageuses qui font de l’aquaforme dans la nuit. C’est une heure matinale que je ne joins que rarement, à moins d’être saoule ou d’avoir une envie pressante. Je souris devant ces sirènes en casques de bain et retourne me coucher.

Au réveil, je regarde mon carnet et je me rends compte que j’y ai noté des choses dans la nuit.

 

Note : Il faut toujours une femme qui tombe du toit ou qui saute d’une fenêtre pour faire un bon livre. C’est sa chute qui est importante, l’image de la chute.

 

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En me recouchant, je prends alors conscience de la nouvelle chambre. Je n’ai pas tiré les rideaux de la porte vitrée, et les murs possèdent ces reflets, de la lune peut-être. Je me sens aussi souvent craintive des nouveaux sommeils dans des endroits inconnus. Il me faut environ une semaine pour me remettre de l’effroi d’un nouveau lit, d’une nouvelle pièce. Avec mon ex-copain, dans mon ancien appartement à Montréal, j’avais encore peur de la chambre deux ans après l’emménagement, si je devais y dormir seule. Les orteils toujours recouverts par la couette, pour éviter qu’un monstre ne les attrape dans la noirceur.

Je me lève et me dirige vers la porte vitrée pour couper la danse des lumières au plafond. J’ouvre la porte quelques minutes pour prendre l’air, et j’entends des clapotements dans la piscine. Par-dessus mon balcon, j’observe ce groupe de nageuses qui font de l’aquaforme dans la nuit. C’est une heure matinale que je ne joins que rarement, à moins d’être saoule ou d’avoir une envie pressante. Je souris devant ces sirènes en casques de bain et retourne me coucher.

Au réveil, je regarde mon carnet et je me rends compte que j’y ai noté des choses dans la nuit.

 

Note : Il faut toujours une femme qui tombe du toit ou qui saute d’une fenêtre pour faire un bon livre. C’est sa chute qui est importante, l’image de la chute.

 

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