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J’arrive enfin à me lever et je descends de l’étage pour aller dîner. Mais juste avant, je fais un détour vers la bibliothèque. En bas, Roaa donne un cours d’alphabétisation. Elle me voit arriver et me présente à sa classe. Je suis gênée, mais je les salue. Roaa me demande si je veux bien l’aider et je me sens mal de dire non alors je l’assiste. Certaines savent écrire, d’autres pas, il y en a une qui arrive à lire lentement. Elles viennent surtout de pays africains en guerre, et l’éducation des filles est souvent une des premières choses qui disparaît dans les zones en conflit. Anila et Ruba sont Soudanaises comme Roaa, Dahabo Faya et Makko sont Somaliennes, Bertina et Kebe Nigériennes, la plus jeune est Syrienne, puis les autres sont Irakiennes, Congolaises, Lybiennes, Yéménites. Je ne me souviens pas encore de tous les noms. Roaa leur apprend des rudiments de français et d’anglais, si elles veulent passer vers l’Europe ou l’Amérique. Ce sont les plus débutantes.

« Elles sont quand même très studieuses. Pour certaines, l’école est vue comme un grand privilège, pour d’autres, c’est un retour à un endroit sécuritaire. Elles veulent apprendre, elles ne savent pas quand on va leur retirer encore le droit de le faire, et pour moi, c’est vraiment un cadeau. »

Roaa et moi nous rendons vers la cuisine pour le dîner. Dans la file, je prends un plateau et attends devant les cuisinières du jour. Je croise Silvia, qui me sert en souriant et en me demandant si tout va bien. J’acquiesce et je me rappelle de la disparition de la chambre 44.

 

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J’arrive enfin à me lever et je descends de l’étage pour aller dîner. Mais juste avant, je fais un détour vers la bibliothèque. En bas, Roaa donne un cours d’alphabétisation. Elle me voit arriver et me présente à sa classe. Je suis gênée, mais je les salue. Roaa me demande si je veux bien l’aider et je me sens mal de dire non alors je l’assiste. Certaines savent écrire, d’autres pas, il y en a une qui arrive à lire lentement. Elles viennent surtout de pays africains en guerre, et l’éducation des filles est souvent une des premières choses qui disparaît dans les zones en conflit. Anila et Ruba sont Soudanaises comme Roaa, Dahabo Faya et Makko sont Somaliennes, Bertina et Kebe Nigériennes, la plus jeune est Syrienne, puis les autres sont Irakiennes, Congolaises, Lybiennes, Yéménites. Je ne me souviens pas encore de tous les noms. Roaa leur apprend des rudiments de français et d’anglais, si elles veulent passer vers l’Europe ou l’Amérique. Ce sont les plus débutantes.

« Elles sont quand même très studieuses. Pour certaines, l’école est vue comme un grand privilège, pour d’autres, c’est un retour à un endroit sécuritaire. Elles veulent apprendre, elles ne savent pas quand on va leur retirer encore le droit de le faire, et pour moi, c’est vraiment un cadeau. »

Roaa et moi nous rendons vers la cuisine pour le dîner. Dans la file, je prends un plateau et attends devant les cuisinières du jour. Je croise Silvia, qui me sert en souriant et en me demandant si tout va bien. J’acquiesce et je me rappelle de la disparition de la chambre 44.

 

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