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Je me réveille à l’aube sous les rires des femmes de l’équipe d’aquaforme. Elles sont debout dans le jardin et me regardent d’un air taquin. J’observe l’étang qui contient quelques carpes qui tournent autour de ma main. Je perçois comme un scintillement dans le fond des dalles, mais je suis trop gênée pour m’y plonger devant l’œil narquois des nageuses.

« Ingénieux. » L’une d’elles pointe alors mon costume de feuilles en riant.

« Je me suis fait brûler hier par des méduses. » J’arrache ma manche gélatineuse pour leur montrer mes brûlures, mais étrangement, je ne possède plus aucune marque. Ni sur les bras, ni sur le ventre, ni sur les jambes. C’est à n’y rien comprendre. Je suis nue, mais pas honteuse, tellement la journée d’hier était curieuse. Je suis encore étourdie. Je me relève en m’excusant d’avoir piétiné leur jardin, elles ne répondent que par des rires de plus en plus intenses.

« Tu voulais te transformer en plante ? »
Je me sauve à nouveau vers la serre.

À l’intérieur, je trouve enfin Madame Dou, qui me regarde d’un air calme.

« Je vous ai vue hier dans la forêt, c’est possible ça ou j’ai tout halluciné ?
— Tu n’as pas halluciné le rituel, on le fait chaque pleine lune dans la forêt. On va plutôt loin pour éviter de réveiller les filles de la tente Est avec la musique, mais toutes sont les bienvenues ! Mais hier, Kebe dit avoir cru que tu étais une apparition ! Hihi! »
Le rire de Madame Dou m’offre un baume doucereux.

« J’avoue ne pas me souvenir de toute la soirée en fait. Je suis allée chez vous et puis vous n’étiez pas là.
— Et tu as bu l’iboga, hihi !
— Oui… Alors c’est le nom de ce que j’ai bu.
— Ça m’aide pour mes vieux os.
— J’ai cru que toutes les méduses de la mer Est m’avaient piquée.
— Les méduses ?
— Oui, il y en avait des centaines…
— Hihihi ! Ce sont de fortes hallucinations que provoque l’iboga. Tu en as pour quelques jours encore hihi ! C’est à consommer avec modération. »

Je reviens vers la chambre 45 en ayant l’impression de voler par-dessus les dalles. Je m’assois à la table et dessine une map étrange.

 

fig. 12

 

Aller explorer les tunnels de l’Hôtel-Château avec la Québécoise
Rejoindre l’archéologue

Je me réveille à l’aube sous les rires des femmes de l’équipe d’aquaforme. Elles sont debout dans le jardin et me regardent d’un air taquin. J’observe l’étang qui contient quelques carpes qui tournent autour de ma main. Je perçois comme un scintillement dans le fond des dalles, mais je suis trop gênée pour m’y plonger devant l’œil narquois des nageuses.

« Ingénieux. » L’une d’elles pointe alors mon costume de feuilles en riant.

« Je me suis fait brûler hier par des méduses. » J’arrache ma manche gélatineuse pour leur montrer mes brûlures, mais étrangement, je ne possède plus aucune marque. Ni sur les bras, ni sur le ventre, ni sur les jambes. C’est à n’y rien comprendre. Je suis nue, mais pas honteuse, tellement la journée d’hier était curieuse. Je suis encore étourdie. Je me relève en m’excusant d’avoir piétiné leur jardin, elles ne répondent que par des rires de plus en plus intenses.

« Tu voulais te transformer en plante ? »
Je me sauve à nouveau vers la serre.

À l’intérieur, je trouve enfin Madame Dou, qui me regarde d’un air calme.

« Je vous ai vue hier dans la forêt, c’est possible ça ou j’ai tout halluciné ?
— Tu n’as pas halluciné le rituel, on le fait chaque pleine lune dans la forêt. On va plutôt loin pour éviter de réveiller les filles de la tente Est avec la musique, mais toutes sont les bienvenues ! Mais hier, Kebe dit avoir cru que tu étais une apparition ! Hihi! »
Le rire de Madame Dou m’offre un baume doucereux.

« J’avoue ne pas me souvenir de toute la soirée en fait. Je suis allée chez vous et puis vous n’étiez pas là.
— Et tu as bu l’iboga, hihi !
— Oui… Alors c’est le nom de ce que j’ai bu.
— Ça m’aide pour mes vieux os.
— J’ai cru que toutes les méduses de la mer Est m’avaient piquée.
— Les méduses ?
— Oui, il y en avait des centaines…
— Hihihi ! Ce sont de fortes hallucinations que provoque l’iboga. Tu en as pour quelques jours encore hihi ! C’est à consommer avec modération. »

Je reviens vers la chambre 45 en ayant l’impression de voler par-dessus les dalles. Je m’assois à la table et dessine une map étrange.

 

fig. 12

 

Aller explorer les tunnels de l’Hôtel-Château avec la Québécoise
Rejoindre l’archéologue