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Aurélie William Levaux 
2021C015

 

J’ai eu la confirmation de l’autre garagiste, la caisse est vraiment hors-service, faire des travaux dessus, c’est risquer de retomber en panne plus tard sur la route et l’assurance ne fonctionnera pas deux fois d’affilée, mais lui veut bien me la reprendre. Alors, il y a plusieurs pistes, soit on se fait rapatrier dans le Jura avec la caravane qu’on laisse chez mes parents, et ensuite, de Lyon, on rentre en Belgique en train. Soit on se fait rapatrier en Belgique. Soit on cherche une voiture à acheter, là, aujourd’hui, dans la région, mais là, c’est toi qui dois décider, parce que je ne peux pas avancer d’argent, m’avait énoncé Baptiste qui, depuis le matin, roulait dans tous les sens avec le scooter qu’on lui avait prêté pour trouver des solutions.

***

Martine avait appelé Marc. Il l’avait demandée en amitié sur Facebook récemment, ils avaient échangé quelques mots, Marc likait ses publications et parfois les commentait avec un certain humour. Un soir, alors qu’Eric une fois encore s’était retourné pour dormir, la délaissant, elle et son désir, elle était redescendue dans le salon, s’était servi deux verres de vin et avait appelé Marc. Un peu éméchée, un peu par provocation, sans du tout y croire, elle lui avait dit qu’ils pourraient se retrouver dans un hôtel et voir s’ils avaient vieilli.

***

Baptiste et moi faisions des allers-retours dans la piscine pour faire le point. Je réfléchissais, soucieuse, à ces trois alternatives. Madame, c’est naturiste ici, m’avait lancé un vieil homme dodu à la peau tannée et aux cheveux blancs en pointant du doigt mon bas de bikini. Je sais, mais ce n’est pas possible aujourd’hui, j’avais expliqué. Évidemment que ce genre de choses peut arriver, c’est vrai qu’on l’oublie, nous, à notre âge, avait gentiment haussé des épaules la dame âgée qui l’accompagnait. Nous avions continué notre marche aquatique. Je pense qu’il nous faut une Jeep, un truc vraiment solide, costaud, mais bon, je ne sais pas si on peut trouver ça avec ce qui reste sur mon compte, c’est pas comme si j’avais plein de pognon, non plus, et les temps vont être sacrément durs, j’avais hésité. Je pense que pour 2000 balles, on pourrait trouver un utilitaire, je te rembourserai dans les mois qui viennent, je te rembourserai, mais pas de suite, cest impossible, s’était excusé Baptiste. Il m’avait tenu la main. Un jour, j’aurai un vrai travail, un fixe, j’aurai du fric, et tout sera plus simple, il avait promis. Mais tu resteras avec moi ? j’avais demandé. Évidemment, oui, et ça se passera même beaucoup mieux sans toute cette honte qui me colle à la peau et ces inconforts, il m’avait rassurée. Tu m’aimeras toujours, même quand tu seras riche et moi toute moche et ridée, tu ne te tireras pas avec une jeune, hop, là, comme un salaud ? j’avais insisté. Non, évidemment que non, je vous construirai une piscine comme celle-ci pour toi et la petite et je resterai avec toi jusqu’à ce qu’on ait l’âge de tous ces nudistes, je ne vois aucune raison de se séparer, on a trop à vivre ensemble, il avait souri. D’accord, alors ok, on fait ça, on achète une voiture, j’avais décidé, calculant que c’était exactement la somme qui me serait versée pour la résidence d’écriture.

Acheter la voiture et rentrer en Wallonie
Lire les aventures de Marc et Martine

J’ai eu la confirmation de l’autre garagiste, la caisse est vraiment hors-service, faire des travaux dessus, c’est risquer de retomber en panne plus tard sur la route et l’assurance ne fonctionnera pas deux fois d’affilée, mais lui veut bien me la reprendre. Alors, il y a plusieurs pistes, soit on se fait rapatrier dans le Jura avec la caravane qu’on laisse chez mes parents, et ensuite, de Lyon, on rentre en Belgique en train. Soit on se fait rapatrier en Belgique. Soit on cherche une voiture à acheter, là, aujourd’hui, dans la région, mais là, c’est toi qui dois décider, parce que je ne peux pas avancer d’argent, m’avait énoncé Baptiste qui, depuis le matin, roulait dans tous les sens avec le scooter qu’on lui avait prêté pour trouver des solutions.

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Martine avait appelé Marc. Il l’avait demandée en amitié sur Facebook récemment, ils avaient échangé quelques mots, Marc likait ses publications et parfois les commentait avec un certain humour. Un soir, alors qu’Eric une fois encore s’était retourné pour dormir, la délaissant, elle et son désir, elle était redescendue dans le salon, s’était servi deux verres de vin et avait appelé Marc. Un peu éméchée, un peu par provocation, sans du tout y croire, elle lui avait dit qu’ils pourraient se retrouver dans un hôtel et voir s’ils avaient vieilli.

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Baptiste et moi faisions des allers-retours dans la piscine pour faire le point. Je réfléchissais, soucieuse, à ces trois alternatives. Madame, c’est naturiste ici, m’avait lancé un vieil homme dodu à la peau tannée et aux cheveux blancs en pointant du doigt mon bas de bikini. Je sais, mais ce n’est pas possible aujourd’hui, j’avais expliqué. Évidemment que ce genre de choses peut arriver, c’est vrai qu’on l’oublie, nous, à notre âge, avait gentiment haussé des épaules la dame âgée qui l’accompagnait. Nous avions continué notre marche aquatique. Je pense qu’il nous faut une Jeep, un truc vraiment solide, costaud, mais bon, je ne sais pas si on peut trouver ça avec ce qui reste sur mon compte, c’est pas comme si j’avais plein de pognon, non plus, et les temps vont être sacrément durs, j’avais hésité. Je pense que pour 2000 balles, on pourrait trouver un utilitaire, je te rembourserai dans les mois qui viennent, je te rembourserai, mais pas de suite, cest impossible, s’était excusé Baptiste. Il m’avait tenu la main. Un jour, j’aurai un vrai travail, un fixe, j’aurai du fric, et tout sera plus simple, il avait promis. Mais tu resteras avec moi ? j’avais demandé. Évidemment, oui, et ça se passera même beaucoup mieux sans toute cette honte qui me colle à la peau et ces inconforts, il m’avait rassurée. Tu m’aimeras toujours, même quand tu seras riche et moi toute moche et ridée, tu ne te tireras pas avec une jeune, hop, là, comme un salaud ? j’avais insisté. Non, évidemment que non, je vous construirai une piscine comme celle-ci pour toi et la petite et je resterai avec toi jusqu’à ce qu’on ait l’âge de tous ces nudistes, je ne vois aucune raison de se séparer, on a trop à vivre ensemble, il avait souri. D’accord, alors ok, on fait ça, on achète une voiture, j’avais décidé, calculant que c’était exactement la somme qui me serait versée pour la résidence d’écriture.

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