Skip to content
Ariane Lessard
2021B003

 

Je me promène dans la vieille serre vitrée.

 

fig. 9

 

Je ne peux pas expliquer ma joie qui semble émaner de moi comme si j’étais une sainte. Je ressens presque les élans de mon cœur qui me poussent vers les tomates, qui sentent la tomate jusque dans leurs tiges. J’ai envie de tout goûter, mais je me retiens, j’imagine que cette nourriture est pour elles toutes. Mais je suis aussi ulcérée par ce mur qui bloque la chambre 44 et l’incompréhension qu’il me produit. Je possède aussi maintenant ce tunnel qui va dans les entrailles négatives du château-hôtel.

Haha ! On dirait que je suis en plein trip de mush. J’ai peur, mais je vis quelque chose de nouveau. Quelque chose de cette terre qui me rend hallucinée. J’inspire comme dans une journée d’été. Je me promène dans les rangs, il y a toutes sortes de légumes, de fruits, d’herbes. J’avais besoin d’émerger ici. Les portes de la serre s’ouvrent et laissent entrer une femme âgée. Elle me sourit et me salue.

« L’emmuration s’est bien passée ? C’est le rituel d’entrée hihi.
— Je suis devenue les murs. Je contrôle l’espace et la création des portes. »

Elle s’approche de moi et place sa main sur mon front. C’est une main de grand-mère, toute coussinée, mais élégante. Je suis tout de suite confortable avec sa chaleur. « Vous êtes ici depuis quand ? » Elle me pointe une date, ancrée dans une pierre, qui forme la base du mur de la serre. Je ne sais pas pourquoi, je me mets à pleurer. Je suis une personne qui a peur de beaucoup de choses.

 

Partir avec la femme âgée
Aller à l’océan Ouest

Je me promène dans la vieille serre vitrée.

 

fig. 9

 

Je ne peux pas expliquer ma joie qui semble émaner de moi comme si j’étais une sainte. Je ressens presque les élans de mon cœur qui me poussent vers les tomates, qui sentent la tomate jusque dans leurs tiges. J’ai envie de tout goûter, mais je me retiens, j’imagine que cette nourriture est pour elles toutes. Mais je suis aussi ulcérée par ce mur qui bloque la chambre 44 et l’incompréhension qu’il me produit. Je possède aussi maintenant ce tunnel qui va dans les entrailles négatives du château-hôtel.

Haha ! On dirait que je suis en plein trip de mush. J’ai peur, mais je vis quelque chose de nouveau. Quelque chose de cette terre qui me rend hallucinée. J’inspire comme dans une journée d’été. Je me promène dans les rangs, il y a toutes sortes de légumes, de fruits, d’herbes. J’avais besoin d’émerger ici. Les portes de la serre s’ouvrent et laissent entrer une femme âgée. Elle me sourit et me salue.

« L’emmuration s’est bien passée ? C’est le rituel d’entrée hihi.
— Je suis devenue les murs. Je contrôle l’espace et la création des portes. »

Elle s’approche de moi et place sa main sur mon front. C’est une main de grand-mère, toute coussinée, mais élégante. Je suis tout de suite confortable avec sa chaleur. « Vous êtes ici depuis quand ? » Elle me pointe une date, ancrée dans une pierre, qui forme la base du mur de la serre. Je ne sais pas pourquoi, je me mets à pleurer. Je suis une personne qui a peur de beaucoup de choses.

 

Partir avec la femme âgée
Aller à l’océan Ouest