Skip to content
DEUX : espace
Sarah-Louise Pelletier-Morin
2023HDA102

 

 

 

Le jardin me distrait. La piscine me distrait. Les pièces communes me distraient. J’ai envie d’aller voir la mer, comprends-tu.

 

Atelier, 8.5.2023

 

*

 

Les conditions optimales pour écrire sont réunies lorsque vous êtes dans un lieu stimulant, mais les tentations doivent être limitées. Il faut habiter dans une ville de taille moyenne, d’intérêt mineur, dans laquelle on s’ennuie suffisamment pour avoir le temps d’écrire. On ne peut pas écrire à New York, à moins de se consacrer à la forme brève.

 

*

 

La peur de rater quelque chose lorsqu’on écrit.

 

*

 

Beauté du paysage, confort du mobilier, température ni trop chaude ni trop froide.

 

*

 

 

*

 

Difficulté : transitions. Si j’étais musicienne, je jouerais un peu de guitare. Souvent, quand j’ai besoin d’une pause durant une longue journée d’écriture, je prends un bain. Il m’arrive de prendre plusieurs petits bains par jours, ce qui n’a pas vraiment de sens.

 

*

 

Quand je n’arrive plus à écrire, je change de lieu. Je passe de la table de la cuisine au bureau, du bureau à la terrasse, de la terrasse au café, du café au lit.

 

*

 

 

*
 

Je suis superstitieuse par rapport aux lieux où j’écris. Si j’ai fait une bonne session d’écriture dans tel bistro, je vais retourner m’asseoir à la même table le lendemain pour poursuivre l’écriture du texte. Chaque lieu ne peut être associé à un seul texte à la fois.

 

*
 

 

*
 

Mon café préféré, le Gamba sur la rue Parc, interdit depuis peu les ordinateurs la fin de semaine. J’ai rédigé la plupart de mes textes dans cet endroit. Je ne compte plus le nombre de cafés et de chaï latté au lait de soya que j’y ai consommés. Il y avait quelque chose de réconfortant dans le fait de voir toujours les mêmes visages (les gens qui bossaient comme moi, sans doute des gens seuls, comme moi) et les baristas. Je n’ai pas remis les pieds dans ce café depuis qu’ils ont instauré ces nouveaux règlements. C’est la fin d’une époque ; je me trouverai un nouveau café.

 

*
 

IL Y A DES FANTÔMES DANS MON APPARTEMENT (AG)

DEUX : espace
Sarah-Louise Pelletier-Morin
2023HDA102

 

 

 

Le jardin me distrait. La piscine me distrait. Les pièces communes me distraient. J’ai envie d’aller voir la mer, comprends-tu.

 

Atelier, 8.5.2023

 

*

 

Les conditions optimales pour écrire sont réunies lorsque vous êtes dans un lieu stimulant, mais les tentations doivent être limitées. Il faut habiter dans une ville de taille moyenne, d’intérêt mineur, dans laquelle on s’ennuie suffisamment pour avoir le temps d’écrire. On ne peut pas écrire à New York, à moins de se consacrer à la forme brève.

 

*

 

La peur de rater quelque chose lorsqu’on écrit.

 

*

 

Beauté du paysage, confort du mobilier, température ni trop chaude ni trop froide.

 

*

 

 

*

 

Difficulté : transitions. Si j’étais musicienne, je jouerais un peu de guitare. Souvent, quand j’ai besoin d’une pause durant une longue journée d’écriture, je prends un bain. Il m’arrive de prendre plusieurs petits bains par jours, ce qui n’a pas vraiment de sens.

 

*

 

Quand je n’arrive plus à écrire, je change de lieu. Je passe de la table de la cuisine au bureau, du bureau à la terrasse, de la terrasse au café, du café au lit.

 

*

 

 

*

 

Je suis superstitieuse par rapport aux lieux où j’écris. Si j’ai fait une bonne session d’écriture dans tel bistro, je vais retourner m’asseoir à la même table le lendemain pour poursuivre l’écriture du texte. Chaque lieu ne peut être associé à un seul texte à la fois.

 

*

 

 

*

 

Mon café préféré, le Gamba sur la rue Parc, interdit depuis peu les ordinateurs la fin de semaine. J’ai rédigé la plupart de mes textes dans cet endroit. Je ne compte plus le nombre de cafés et de chaï latté au lait de soya que j’y ai consommés. Il y avait quelque chose de réconfortant dans le fait de voir toujours les mêmes visages (les gens qui bossaient comme moi, sans doute des gens seuls, comme moi) et les baristas. Je n’ai pas remis les pieds dans ce café depuis qu’ils ont instauré ces nouveaux règlements. C’est la fin d’une époque ; je me trouverai un nouveau café.

 

*

 

IL Y A DES FANTÔMES DANS MON APPARTEMENT (AG)