Skip to content
Autour de la Mahr
Ann Gaspe
2023HDA205

 

Au départ, je te rejoignais toujours le soir, au moment de ta bascule dans la nuit, dans ce vide velouté où les points lumineux semblent s’éloigner à grande vitesse jusqu’à disparaître complètement. À cet instant où tu tendais encore une fois des bras grandiloquents vers eux, avec une moue de vieille enfant perdue. Je descendais du plafond en apesanteur, sans un craquement, sans un bruit d’ongles, et je visais consciencieusement ta silhouette allongée. Je déposais d’abord délicatement les pointes de mes sabots de paille, chacune sur un sein, en parfaite symétrie. Je m’accroupissais sur ton torse, avant de te toucher plus largement, je choisissais la place la plus tendre, la moins osseuse, la moins résistante à la pression de mon poids, juste au-dessous du diaphragme, et je m’asseyais, j’étalais confortablement mon fessier en me balançant d’un côté sur l’autre, en roulant des cuisses comme on écrase une pâte à tarte, en étirant mes jambes à la fois musclées et dodues jusqu’à enserrer ton cou avec mes pattes. J’étais si potelée si griffue que je pouvais caler ton crâne sans problème entre mes membres, comme une coquille vide qu’on serre dans le casse-noisette. Je savourais alors la longue attente du moment où un simple de mes mouvements de jambes en ciseaux ferait exploser la petite carcasse de ton visage et jaillir toutes tes moelles, tes sueurs, ton sang effrayé, trop fluide pour résister au ruissellement fatal, trop délayé dans le sel de tes larmes pour constituer un adversaire à ma taille.
Ça me chatouillait la vulve et je riais à ventre déployé.

Autour de la Mahr
Ann Gaspe
2023HDA205

 

Au départ, je te rejoignais toujours le soir, au moment de ta bascule dans la nuit, dans ce vide velouté où les points lumineux semblent s’éloigner à grande vitesse jusqu’à disparaître complètement. À cet instant où tu tendais encore une fois des bras grandiloquents vers eux, avec une moue de vieille enfant perdue. Je descendais du plafond en apesanteur, sans un craquement, sans un bruit d’ongles, et je visais consciencieusement ta silhouette allongée. Je déposais d’abord délicatement les pointes de mes sabots de paille, chacune sur un sein, en parfaite symétrie. Je m’accroupissais sur ton torse, avant de te toucher plus largement, je choisissais la place la plus tendre, la moins osseuse, la moins résistante à la pression de mon poids, juste au-dessous du diaphragme, et je m’asseyais, j’étalais confortablement mon fessier en me balançant d’un côté sur l’autre, en roulant des cuisses comme on écrase une pâte à tarte, en étirant mes jambes à la fois musclées et dodues jusqu’à enserrer ton cou avec mes pattes. J’étais si potelée si griffue que je pouvais caler ton crâne sans problème entre mes membres, comme une coquille vide qu’on serre dans le casse-noisette. Je savourais alors la longue attente du moment où un simple de mes mouvements de jambes en ciseaux ferait exploser la petite carcasse de ton visage et jaillir toutes tes moelles, tes sueurs, ton sang effrayé, trop fluide pour résister au ruissellement fatal, trop délayé dans le sel de tes larmes pour constituer un adversaire à ma taille.
Ça me chatouillait la vulve et je riais à ventre déployé.