Salut ma chère Sarah-Louise,
Je tente, le plus prolixement du monde, de répondre à tes questions.

La honte : écrire sur moi. Regretter une tournure de phrase; ça me réveille la nuit.

Work play and love.

J’écris un texte sur une ancienne passion. Quand mon amoureux revient du travail, je n’arrive plus à écrire. Il y a quelque chose entre nous. Ce texte. Cet homme. Une vérité in-sue de l’autre. Sur quoi travaillais-tu aujourd’hui, mon amour?

Vous ne savez pas comment ce qui se passe dans votre corps. La tension monte. Une anxiété. Le cœur bat, vous vous sentez éveillée. Vous écrivez un poème.

Je n’arrive pas à me projeter comme une vieille écrivaine. Pour moi, écrire est associé à la jeunesse. Bientôt, je cesserai d’écrire.

Quand je n’arrive plus à écrire, je change de lieu. Je passe de la table de la cuisine au bureau, du bureau à la terrasse, de la terrasse au café, du café au lit. 

Écrire, c’est être toujours en prospective : quand pourrais-je écrire ? Comment pourrais-je gagner de l’argent le mois prochain, l’an prochain ?

L’écriture ne permet pas de vivre.